
Bonjour,
Comment allez-vous? J’espère que tout se passe bien pour vous en ce beau début d’été. Je vous partage ici une ancienne expérience sur la pratique et la persévérance.
L’essence du yoga, c’est la connaissance de soi. On apprendre à se connaître et le tout premier degré de cette connaissance de soi, c’est la connaissance de son corps et de ses capacités. Ensuite, la connaissance de son mental puisque c’est ce mental qui vous permet de vous accrocher et de vous entraîner encore et encore. 🙂
Depuis cette expérience, j’ai encore évolué, j’arrive à exécuter cette posture facilement, et j’arrive à pratiquer sirsasana, grâce aussi, aux conseils de ma collègue Amandine chez Yoga Nandi. 😉 Le yoga, c’est de la persévérance, de la patience et aussi un partage.
« Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous une petite expérience personnelle, une petite « victoire » dans ma pratique de yoga. En fait, les postures d’inversion ont toujours été un challenge pour moi. Prenons l’exemple de la posture du corbeau, kakasana, il m’a fallu presque un an de pratique hebdomadaire pour maîtriser parfaitement cette posture. Et ça a été une grande joie, la première fois que j’ai réussi à l’exécuter. J’ai presque sauté de joie avec mes… bras!
Alors, depuis cet automne, je me suis entraînée au sirsasana, la posture inversée sur la tête. Alors, pour cela, j’ai commencé en aidant ma tête et mes épaules avec la force de mes avant-bras, cela m’aide aussi à avancer petit à petit puisque la position de mes bras me permet de donner un degré facile à mes jambes. Je m’explique, au lieu de poser les avant-bras par terre des deux côtés de la tête, je pose mes mains sous la poitrine et forme un angle de 90° avec mes bras et mes avant-bras afin de pouvoir poser mes genoux sur l’arrière de l’avant-bras.
Alors, inutile de dire que pendant les premières tentatives, aucun de mes genoux n’a voulu venir se poser sur l’arrière de mes bras puisque mes fesses les attirent toujours de l’autre côté (ouais, le pouvoir magique des fesses qui ont toujours l’air de peser trois tonnes et demi pendant ces moments-là !). Mais le mois après, j’ai pu mettre un genoux sur le bras et me tenir sur la pointe de l’autre pied. Puis quelques mois plus tard, j’ai pu mettre mes deux genoux sur l’arrière de mes bras sans que mes fesses exercent leur super pouvoir de traction ! Vers la fin de l’année dernière, j’ai commencé à déployer la jambe gauche complètement ! Mais je n’y arrivais pas à droite. J’ai toujours eu du mal à le faire du côté droit, je pense que mon côté droit est plus solide, donc il maintient mieux quand ma jambe gauche est tendue en l’air; ou tout simplement parce que je suis droitière et j’ai tendance à prendre plus de charge du côté droit que du côté gauche, donc quand ma jambe droite est tendue en l’air, psychologiquement, je me dis que mon côté gauche ne tiendra pas car il n’a pas l’habitude de prendre beaucoup de charge, et donc en effet, je ne tiens pas pour la droite!
Mais! Hé hé oui, et c’est là que j’ai commencé à crier victoire! Parce que cette semaine, lors de mon entrainement du lundi, j’ai réussi à tendre ma jambe droite en l’air sans tomber et j’ai tenu la position plus d’une seconde!!! Là, c’est une sacré petite victoire pour moi puisque je galère depuis l’automne et cela veut dire que j’ai enfin acquis la confiance et la force nécessaire pour. Me voilà hyper contente et prête à poursuivre l’entrainement afin de faire la posture dans sa version complète, avec les deux jambes tendues en l’air, et enfin poser mes avant-bras sur le sol!
Ce cri de petit victoire, c’est aussi une occasion pour moi de vous parler de « l’effet secondaire » que vous apporte le yoga: la persévérance, la patience et la ténacité! Bien sûr que je fais de l’abus volontaire du langage parce que techniquement, la plupart des pratiques sportives vous entraîne pour acquérir des XP dans ces vertus, mais comme on parle du yoga, je parle de ce que je connais. Depuis mes débuts, le nombre de fois où je trouve une posture surhumaine, difficile, irréalisable, les moments où j’échoue à réaliser mes postures désirées, et les fois où, malgré tous les efforts, j’ai l’impression de ne pas avancer du tout, sont incalculables. Mais le sentiment de satisfaction face à un accomplissement durement mérité en vaut largement la peine et justifie grandement l’effort et de nombreux d’heures de pratique. Cela donne la force pour aller de l’avance, pour continuer à s’entraîner, à être régulière, à s’examiner, à se corriger car on sait qu’au bout, on sera toujours récompensé puisqu’on fait du progrès à chaque entraînement, chaque fois qu’on corrige une erreur, qu’on aperçoit qu’on a gagné en force. Tout ça, c’est aussi la récompense de nos efforts, sans parler de l’accomplissement ultime d’exécuter une posture parfaitement.
Alors, du courage, mes pipistrelles et ne baissez jamais les bras. Enfin, si, quand vous faites un namaste, c’est plus sympa. «
Namaste!